Masques obligatoires :Quel type de masque dois-je choisir ?
Depuis quelques semaines et avec une intensification depuis le 01 septembre, le port du masque est obligatoire en entreprise mais également dans les lieux publics clos, les transports en commun et dans certains espaces publics extérieurs comme les rues de nos villes.
Se pose alors la question pour tout un chacun : « Quel type de masque dois-je porter ? pour quelle
protection ? pour quel budget ? »
A ce titre on peut lister les différents types de masques aujourd’hui à disposition du grand public :
- Masques à usage unique dits « chirurgicaux »
- Masques en textile selon norme AFNOR SPEC masques barrières
- les masques FFP2 et FFP2 étant plutôt réservés aux professionnels de santé et peu utilisés dans l’espace public.
NDLR : A noter l’augmentation de la demande et de l’utilisation du masque dit inclusif, permettant aux personnes sourdes et malentendantes de pouvoir lire sur les lèvres de leurs interlocuteurs mais également de voir les réactions du visage, sourire, … Ce masque trouve également un développement important dans les secteurs de l’apprentissage notamment en école maternelle et élémentaire. Un article spécifique sera disponible sur le blog.
Quel budget pourquelle protection ?
Les masques à usage unique sont aujourd’hui globalement disponibles en pharmacie et grandes et moyennes surfaces (GMS) pour des prix aux alentours de 0,55 €/unité (27,50 € la boite de 50 masques), quand les masques en textile (de préférence français – cocorico) sont vendus environ 6 euros l’unité.
On se rend compte ainsi que l’investissement initial semble plus important pour les masques en textile, ce qui sera à pondérer au regard de la durée d’utilisation.
En ce qui concerne les performances de filtration, les deux types de masques doivent respecter les minimums de performance suivants pour des essais réalisés sur des aérosols de 3 µm :
- Masque chirurgical à usage unique : Efficacité minimale > 98%
- Masque barrière AFNOR SPEC : Efficacité minimale > 90%
Les performances de filtration des 2 types de masques sont relativement proches et suffisamment élevé selon les autorités sanitaires françaises pour assurer une fonction de protection de la population.
Mais au final ça me revient à combien de porter un masque ?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire d’introduire dans l’équation, la question de la durée d’utilisation des masques.
Les masques à usage unique (comme leur nom l’indique) doivent être portés une seule fois sur une période de 4h maximum. Il est donc globalement nécessaire d’en utiliser 2 par jour, ce qui revient à un coût d’usage de 0,55 € / usage
Les masques barrières en textile français sont donnés le plus souvent pour 10 ou 30 lavages, ce qui ramène leur coût d’usage à une fourchette comprise entre 0,2 € et 0,6 € par usage, et en fait une solution au moins aussi, si ce n’est plus, économique que les masques jetables à usage unique.
Les solutions françaises
Il existe même aujourd’hui des solutions françaises simples, rapides et efficaces permettant d’allonger la durée d’utilisation des masques en tissu, en réalisant non pas des lavages à 60°C en machine, mais des désinfections par UV in situ.
Cela permet d’étendre a minima à 100 utilisations la durée d’usage de ces masques, mais également de simplifier la logistique et la procédure de nettoyage en permettant par exemple aux salariés de la réaliser directement sur leur lieu de travail, en à peine 3 minutes (le temps de se faire couler un café).
Dans ce cas-là, le coût d’usage chute à 0,06 €/usage.
Il semble donc évident de privilégier l’usage des masques barrière en tissu pour le grand public et en entreprise. Que ce soit pour des considérations sanitaires, économique ou environnementales.
C’est d’ailleurs le message adressé par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) et l’académie nationale de médecine ce 09 septembre 2020
Quel marché etquel avenir pour de tels systèmes ?
La désinfection UV est déjà utilisée dans secteurs, notamment celui de la santé, des laboratoires, de la coiffure, dentisterie et pour la désinfection d’instruments médicaux.
Depuis le début de la crise sanitaire, des solutions nouvelles voient le jour pour désinfecter pêle mêle des chambres d’hôpitaux, entrepôts, des aéroports, des bus, des avions, …
Certaines de ces solutions doivent encore prouver leur efficacité (la dose UV allant décroissante avec la distance d’exposition) et leur sécurité en étant utiliser dans des espaces clos et vides de personnel ou usagers.
La mise en place de nouveaux protocoles sanitaires incite aujourd’hui à intégrer les systèmes UVC dans le long terme, que ce soit pour la désinfection et la réutilisation des masques de protection (avec les avantages économiques et environnementaux qui en découlent), ou encore la désinfection des flux d’air dans les espaces clos (les systèmes de climatisation étant bien connus pour être des nids à bactéries et virus).
L’UV a bénéficié d’une mise en lumière aussi soudaine qu’imprévisible du fait de la crise sanitaire actuelle. Plusieurs acteurs du secteur ont su se redéfinir pour proposer des solutions permettant de lutter contre la propagation de l’épidémie. Nul doute que les prochaines semaines ou mois verront fleurir de nouvelles solutions innovantes de désinfection par UV, qui seront accueillies favorablement par le marché….. pour autant que la sécurité des utilisateurs soit correctement pris en compte.
N’hésitez à laisser vos remarques et avis en commentaire. Nous prendrons le temps d’échanger sur le sujet.